En 2012, à 43 ans, j’ai repris le chemin de l’Université (Toulouse), j’ai préparé et obtenu une Licence LEA (Langues Etrangères Appliquées) en anglais et en russe. Puis, admise à l‘Université de Genève, j’ai obtenu en 3 ans, le nouveau Master pluridiscipliniare « Russie et Europe Médiane » du GSI (Global Studies Institute). Ce type de Master « Area studies », présent dans les Universités anglo-saxonnes, n’existe malheureusement pas dans le sytème français. Il réunit, à lui seul, les connaissances historiques, sociétales, économiques et politiques d’une région donnée.
Cet enseignement m’a permis d’obtenir une expertise très large et globale de la Russie et de nombreux pays de l’ancien bloc soviétique. Les clés de compréhension multidisciplinaires sont en effet nécessaires et font souvent défaut lorsque l’objet scientifique (ici la Russie) est étudié sous le prisme d’une seule et unique discipline, par exemple, les sciences politiques, l’histoire, la sociologie, la linguistique ou la littérature.

« L’expertise d’une région se construit aussi par l’immersion : trois programmes d’été, de 2013 à 2016, dans les Universités de Moscou pour comprendre la Russie de l’intérieur. »
Ici, sur la Place Rouge en 2016.
Une idée précurseure
C’est dans ces années « étudiantes » que j’ai lancé, avec quelques amis, le premier think tank dédié à l’étude de la Russie. Le CREER (Center for Russia and Eastern Europe Research) est une association à but non lucratif, crée à Genève en 2017. L’idée de réunir les chercheurs, étudiants, journalistes, spécialistes de la Russie autour d’un projet de publication d’analyses et d’organisation de conférences était, à l’époque, précurseure. Le concept de CREER reposait sur le partage des connaissances autour de la Russie, à destination du grand public et des réseaux d’experts à travers les analyses approfondies sur un sujet alors très peu connu : la Russie.
L’aide financière, essentielle dans tout projet, mais surtout l’intérêt général ont manqué pour atteindre nos ambitions. Néanmoins un succès non matériel, s’il en faut, a été bien réel : de nombreux jeunes chercheurs ont publié pour la première fois sur le site de CREER. Ce « tremplin » leur a permis ensuite de se faire connaître et d’écrire pour les plus grands titres. C’est à minima, la fierté personnelle que j’en tire, en laissant de côté l’investissement en temps et en effort, que le projet m’aura demandé. Depuis, l’idée a fait de nombreux petits, plus chanceux pour obtenir des financements aujourd’hui, mais l’époque et le contexte ont changé.
Pour en savoir plus à propos du CREER Geneva, cliquez sur l’image ou le lien suivant :
Lancement du think tank en 2017, article paru dans Nacha Gazeta, le média genevois français-russe. Une époque et un contexte désormais révolu.
Enseigner la Russie
Le Master Russie en poche, je passais alors de l’autre côté des amphis, d’étudiante à chargée de cours, à partir de 2019. Les Grandes Ecoles s’ouvraient enfin à la géopolitique. L’Université Paul Valéry de Montpellier m’a accordé sa confiance en 2020 et continue de la renouveler depuis. L’intérêt pour la Russie et cet espace post-soviétique si méconnu, augmentait, allant de pair avec un climat international déjà tendu.
Depuis, j’ai eu la profonde satisfaction d’enseigner la Russie, avec toujours plus d’idées innovantes, à plusieurs milliers d’étudiants de Paris (EMLyon), de Genève (Luxury Management), de Montpellier (MBS, Université Paul Valéry, Ecole Polytechnique), et bientôt du TFI de Toulon et pourquoi pas d’ailleurs…
« Les cours en distanciel : 18 mois derrière cet écran, devenu mon collègue le plus fidèle pendant le Covid. Diplômée en gestion de webcam et en maîtrise du « eye contact ! »

Pour plus de détails
A propos du contenu de mes cours, voir la page « Transmission & Savoirs ». A propos du Wargame que j’ai conçu pour le Master Défense Sécurité de l’Université de Montpellier, voir la page « Wargame« .
Toujours plus de challenge !

Comme le disait J.J. Rousseau, “le chemin de la perfection vous est ouvert…”. Mon interprétation personnelle de cette pensée s’est traduite par mon inscription en thèse, en 2023, marquant le début d’un nouveau parcours exigeant. Afin d’entrer en première année de thèse en Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université d’Aix Marseille (Lab. IMSIC), j’ai dû, dans un premier temps, obtenir un Master recherche RECICOM. Il m’aura fallu deux années pour l’obtenir, car un nouveau challenge, imprévu celui-là, allait un peu me ralentir sur ce parcours… l’annonce d’un cancer puis de ses suites, ne m’a donné que plus de force et de volonté pour poursuivre sur ce « chemin de la perfection ».
Je suis donc aujourd’hui en 2ème année de thèse et les résultats de mes travaux de la 1ère année ont été publiés sous la forme d’un ouvrage. Rattachée au programme doctoral “Défense et sécurité intérieure” de l’Université d’Aix Marseille, j’ai eu la chance, dès la première année, de suivre des formations doctorales au sein du centre de recherche de l’Armée de l’Air (CREA), de l’Ecole Nationale des Officiers Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) ou de l’école d’été de la Chaire Renseignement de SciencesPo Aix.
Pour plus de détails
A propos de mes travaux de recherche, voir la page du même nom. A propos de mes publications, voir la page « Publications et écrits ».
Et après ?
Toute l’expérience et les connaissances que j’acquiers au fil de mon parcours, aussi riches soient-elles, n’ont de valeur que si elles peuvent être mises au service d’une utilité concrète. Ce site portfolio en constitue, je l’espère, une étape supplémentaire. La quête d’excellence, qui a toujours été mon moteur, m’a permis d’approfondir mes compétences et de nourrir ma passion pour tout ce que j’entreprends. Toutefois, c’est en contribuant à une organisation, en mettant ce savoir et ces capacités à son service, que ces efforts prennent tout leur sens. Mon ambition est donc de transformer cette expertise en un levier d’impact réel et durable, aligné avec les enjeux et les objectifs collectifs.
Et pourquoi pas ?
Vous avez des idées à partager ? Des projets dans mes thèmes de recherche ? N’hésitez pas à me contacter